Une incertitude juridique demeure sur la date d’application de ces changements. La loi est entrée en vigueur le 24 avril 2024, mais la Cour de cassation a déjà reconnu certaines évolutions dans ses arrêts du 13 septembre 2023.
Par ailleurs, la loi du 22 avril 2024 donne la possibilité pour les salariés de revendiquer des droits à congés au titre d'arrêt de travail pour maladie non professionnelle, avec une rétroactivité débutant au 1er décembre 2009. Pour les salariés ayant quitté l'entreprise, une action en justice pour rappel de congés sera possible, mais soumise à une prescription de 3 ans. Ces demandes restant conditionnées au fait que les règles de report des congés ne conduisent pas à la perte des droits acquis.
Il est donc nécessaire pour les employeurs de réaliser une analyse juridique poussée des droits de leurs salariés et des risques de contentieux liés aux périodes de congés antérieures à la publication de la loi du 22 avril.
La Cour de cassation considère par ailleurs qu’un salarié peut réclamer un rappel de droits à congés pour des arrêts de travail d’origine professionnelle au titre de la fraction de l’arrêt dépassant 1 an pour des périodes antérieures au 24 avril 2024 et ce même si la loi du 22 avril 2024 ne prévoyait pas de rétroactivité dans ce cas de figure (Cass. soc., 2 octobre 2024, n° 23-14.806).